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chemins de traverse
11 février 2013

Molière et les Grecs

Deux acteurs se retrouvent sur une île de Ré désertée de ses vacanciers. L'un s'est retranché à l'abri du monde, déçu des hommes, l'autre est la vedette d'une série télé à succès et vient convaincre son ancien ami de jouer le Misanthrope qu'il rêve de mettre en scène. Et le duo de se confronter, de s'affronter, avec comme armes les vers de Molière et leur désir commun de jouer Alceste. Les rôles s'inversent, au propre comme au figuré, et de philanthropie en misanthropie, leur histoire se dessine.

Alceste à bicyclette, Philippe Le Guay.

 

Jo organise tous les ans en Grèce un festival de théâtre afin de vivre une fois par an une aventure partagée avec ses quatre fils, belles-filles et petits enfants. Mais la crise bouscule ce rituel et faute d'argent la famille improvise un spectacle déjanté qui n'a finalement comme seule ambition que celle de les réunir tous. Sur fond de crise monétaire, de tragédie grecque et de tragi-comédie familiale, les mythologies individuelles se dessinent autour de la figure maîtresse de la Mère et rivalisent avec la Mythologie, non avare d'histoires compliquées. Le rythme est soutenu, le ton est plaisant, le scénario bourré de références antiques revisitées et la belle maison toute blanche de se découper sur un ciel parfaitement bleu.

Un moment, non pas inoubliable, mais fort plaisant. Et dehors ici, il neige, il neige...

 

Tu honoreras ta mère et ta mère, Brigitte Roüan

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